Tahiti Press a Ă©crit :
La France et l' Australie prĂŞtes Ă intervenir " dans n'importe quel coin du Pacifique "
"...Après la tenue, ces deux dernières semaines, d'un exercice inter-armées " Croix du Sud " en Nouvelle-Calédonie, les forces françaises et australiennes se sont déclarées en fin de semaine dernières " prêtes à intervenir " conjointement dans le Pacifique, en cas de nécessité d'évacuation de ressortissants résidant dans un pays insulaires frappé par des troubles civils.
Deux semaines durant, plus de quinze cent soldats français, australiens, néo-zélandais, fidjiens, ni-Vanuatu et tongiens ont simulé, suivant ainsi les lignes d'un scénario prédéfini, les conditions d'une intervention conjointe dans un État insulaire océanien " imaginaire " et où, à la suite de graves troubles civils sur fonds d'insurrection politique, une communauté expatriée serait prise pour cible. Selon cette simulation, une force régionale, placée sous commandement français, serait alors mandatée pour intervenir conjointement.
Cet exercice, mené en réalité dans la partie Nord-Est de l'île principale de Nouvelle-Calédonie (Grande Terre) et sur l'île d'Ouvéa (Nord-Ouest de la Grande Terre, groupe des îles Loyauté), avait aussi pour objectif de mettre à l'épreuve les capacités d' " interopérabilité " des différentes forces armées participantes.
" Au vu de la façon dont se sont déroulés les exercices, je crois pouvoir dire que nous sommes aujourd'hui prêts à intervenir, avec nos partenaires régionaux, pour évacuer des ressortissants dans n'importe quel coin du Pacifique", a déclaré au terme de ces manoeuvres le Général Gilles Robert, commandant en chef des Forces Armées françaises en Nouvelle-Calédonie (FANC), dans une interview publiée ce week-end dans le quotidien Les Nouvelles Calédoniennes.
L'Australien Stuart Mayer, Capitaine de Vaisseau et qui, pour les besoins de " Croix du Sud ", a dirigé le volet maritime de cette opération (soit dix bâtiments --bâtiments de transport léger, BATRAL, patrouilleurs, transport de troupes, barges—français, australiens, néo-zélandais, fidjjien et tongien), a lui aussi estimé, pour sa part que " les choses se sont incroyablement bien passées. Je dois dire que j'ai été impressionné par le professionnalisme avec lequel les six pays engagés ont abordé cet exercice (…) Là , je vais pouvoir rentrer en Australie et dire à mes supérieurs que l'argent et les moyens mis à disposition par le gouvernement n'ont pas été gaspillés, bien au contraire. "
Selon les acteurs de ces manoeuvres grandeur nature, dont les objectifs coïncidaient étrangement avec des émeutes survenues le mois dernier dans la capitale des îles Salomon (et qui ont nécessité une nouvelle intervention régionale de renforts militaires et policiers australiens, sur fond d'insurrection dans cet archipel mélanésien), l'heure est maintenant au " débriefing " à l'analyse des accrocs constatés au cours de ces deux dernières semaines.
" Les erreurs qui ont pu se manifester, ici et là , pendant l'opération, vont être analysées et nous serviront, un jour, en opération réelle (…) Parce qu'en cas d'intervention réelle dans la région, nous aurons très certainement à travailler avec d'autres armées ", estime l'officier australien.
Selon lui, une fois ces erreurs analysées, " on pourra dire que nous sommes prêts à intervenir "..."
France / Australie
DĂ©fense, manoeuvres
Accords régionaux
Article, May 2006
Source:
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