Nouvelle Calédonie-santé-agriculture-cheptel-Australie :
Le cheptel nĂ©o-calĂ©donien touchĂ© par une Ă©pizootie de babĂ©siose importĂ©e d'AustralieNOUMEA, 12 mars (Flash d'OcĂ©anie) â Les autoritĂ©s de Nouvelle-CalĂ©donie ont dĂ©clenchĂ© mardi un train de mesures exceptionnelles en matiĂšre de protection et de police sanitaire, Ă la suite d'une menace sur le cheptel local d'Ă©pizootie de babĂ©siose (maladie de la tique) introduite par des bovins importĂ©s d'Australie.
Mardi matin, le gouvernement de Nouvelle-Calédonie a mis en place des mesures draconiennes afin de prévenir toute propagation de cette maladie, qui ne concerne que les bovins et n'est pas transmissible à l'homme.
Parmi ces mesures, prises par arrĂȘtĂ© par le gouvernement local : le zonage des 17 exploitations d'Ă©levage bovin considĂ©rĂ©es Ă risque, afin d'isoler les animaux qui pourraient avoir Ă©tĂ© contaminĂ©s. Autour de ces zones d'exclusion sont aussi mises en place des zones tampon censĂ©es protĂ©ger les propriĂ©tĂ©s et exploitations limitrophes.
Les pĂąturages sont interdits pendant une durĂ©e qui pourrait aller jusqu'Ă six mois, a prĂ©cisĂ© mardi Ăric Babin, ministre de l'agriculture et de la pĂȘche de Nouvelle-CalĂ©donie, Ă la tĂ©lĂ©vision locale.
Les pailles, fourrages, aliments pour le bĂ©tail, ainsi que tout matĂ©riel agricole et mĂȘme de la terre, sont aussi interdits de transport. En cas de symptĂŽmes suspect, tout animal pourrait ĂȘtre abattu.
La contamination aurait Ă©tĂ© constatĂ©e en fin de semaine derniĂšre avec la mort d'une bĂȘte locale qui avait Ă©tĂ© en contact avec l'un des 43 taureaux australiens, arrivĂ©s sur le territoire en provenance d'Australie fin novembre 2007.
Ă l'origine de cette contamination : l'arrivĂ©e sur le sol calĂ©donien de 43 bĂȘtes, dont les autoritĂ©s australiennes avaient dĂ©clarĂ© sur leurs manifestes, conformĂ©ment au protocole en vigueur en Nouvelle-CalĂ©donie, que ces animaux n'avaient jamais Ă©tĂ© vaccinĂ©s et n'avaient jamais Ă©tĂ© en contact avec des tiques.
"Les Australiens n'auraient jamais dĂ» laisser sortir ces bĂȘtes qui ne correspondaient pas au protocole, malgrĂ© qu'ils l'aient certifiĂ©. Et nous, on aurait dĂ» ĂȘtre plus vigilants Ă l'entrĂ©e, pas seulement faire confiance Ă un tampon sur la premiĂšre page qui disait que les animaux n'avaient jamais Ă©tĂ© vaccinĂ©s ou n'avaient jamais Ă©tĂ© en contact avec des tics. On aurait dĂ» vĂ©rifier de plus prĂšs", a-t-il concĂ©dĂ©.
Le protocole nĂ©o-calĂ©donien en matiĂšre d'importation recommande un traitement prĂ©alable des bĂȘtes par bain chimique et non pas un vaccin.
Désormais, des échantillons ont été envoyés pour analyse dans un laboratoire australien spécialisés dans ce virus et dans un autre, français, à Montpellier.
Si les rĂ©sultats de ces analyses confirment que le virus venu d'Australie contenu dans le prĂ©lĂšvement sur l'animal mort est bien celui de la babĂ©siose, les autoritĂ©s françaises estiment qu'il faudra alors procĂ©der Ă l'abattage de quelque six mille tĂȘtes de bĂ©tail, en observation du principe de prĂ©caution.
Les Ă©leveurs nĂ©o-calĂ©doniens, quant Ă eux, parlent par avance de cette Ă©ventualitĂ© comme d'une "catastrophe" pour ce secteur emblĂ©matique de l'Ă©conomie de la Nouvelle-CalĂ©donie. En cas d'abattage, la viande de bĆuf serait tout Ă fait propre Ă la consommation humaine.
"erreur de transcription"
En Australie, s'exprimant mardi devant le Parlement fédéral, Tony Burke, ministre de l'agriculture, a évoqué cette affaire et notamment indiqué qu'il s'était déjà entretenu à ce sujet avec l'ambassadeur de France en Australie, François Descoueyte, afin d'envisager de quelle maniÚre les services australiens pourraient fournir une assistance dans cette crise sanitaire et "honorer toutes leurs obligations" envers le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.
Mercredi, les services australiens de contrÎle phytosanitaire et de quarantaine évoquaient à leur décharge une "erreur de transcription" intervenue dans les documents présentés aux autorités néo-calédoniennes.
Le ministre australien a également répercuté une information mentionnant l'usage d'une substance, l'Imazol, qui pourrait permettre d'éradiquer la maladie.
Source:
http://newspad-pacific.info