Moi j'ai un peu le même genre de problème mais presque à l'envers. Je suis de Nouvelle Calédonie et je vis actuellement en France.
La 1ère fois que j'ai quitté mon île pour de bon c'était à 17 ans et franchement c'était l'exaltation totale non mais vous ne vous rendez pas compte...... 7 chaines de TV!!!!!!! et des villes où il y a le METRO.
C'était comme aller visiter les parcs d'attraction de Gold Coast pour la 1ère fois: un rêve eveillée. Même le froid ne m'a pas fait peur je connaissais mais en vacances. Je suis arrivée en decembre 1994. Bon c'est vrai que c'était Marseille, il y a pire comme hiver.
Et puis là au bout de qq temps AIE AIE AIE, le retour de manivelle "la France c'est nul, on se pèle, les gens font la gueule, l'appart est petit..... c'est quoi une taxe d'habitation?......Pourquoi ya pas de margarine Meadow Lea et des Sao?......, je vais passer noël toute seule au 7ème étage...etc" Bref le feed back negatif total
Et puis l'été est arrivé et ça je n'avais jamais connu les jours qui finissent à 21H30, un choix indescriptible de maillots de bain... Papa n'est pas là pour m'empêcher de sortir en boite..." Bref, je commence à m'y faire
Les vacances d'été arrivent je rentre à Nouméa et là .... j'ai passé les PIRES VACANCES DE MA VIE "c'est tout petit, ya rien à faire quand il pleut, tout le monde se connait, ...vivement que je retourne vers la civilisation Marseillaise"
Je suis restée 2 ans sans rentrer en Calédonie par choix. Et puis les tracas de la vie quotidienne, problème d'argent, demenagement à Paris où j'ai claqué un fric fou pour des coneries m'ont redonné l'envie de rentrer sur mon île où "tout est facile".
Je suis rentrée à Nouméa et au bout de 2 ans rebelotte ENNUI TOTAL
Cela fait 12 ans que ça dure tous les aller retour et je n'arrive pas à choisir.
Donc je me dis ET L'AUSTRALIE ALORS???
Mais oui Ă©videmment
j'y trouve cette modernité des grandes villes que je recherche en France et..... je peux rentrer à Nouméa certains weekends si je pète les plombs
J'ai peut être trouvé le vaccin de ma bougeotte aigue (maitenant va falloir concrétiser et trainer le mari suisse par les fesses
)
Bref tout ça pour dire que je comprends TOUT A FAIT ce déchirement total. Le fait de se ressentir toujours un manque où que l'on vive
Un jour où j'étais en pleine deprime avec mon amie d'enfance qui est à Nice, ma mère a eu une phrase qui est restée légendaire " Oui les filles vous votre problème c'est que vous êtes de belles fleurs coupés dans un vase: pétales épanouis mais malheureusement pas de racines pour survivre" (Elle est gentille ma maman hein??)