Australie, immigration. Rétention préventive.
Nouvelle bévue des services australiens de l’immigration.Canberra, le 23 mars - John McMillan,
Médiateur de l’Australie, dans un rapport rendu public jeudi, a une nouvelle fois mis en cause les services de l’immigration de ce pays dans un rapport mettant en évidence la détention d’un ressortissant d’origine asiatique, interpellé et maintenu en détention par des autorités australiennes persuadées qu’elles avaient affaire à un immigrant clandestin, rapporte le quotidien
The Age.
Cet homme, désigné dans le rapport comme « Monsieur T », souffrait de
troubles mentaux. Or, selon le Médiateur, une prise d’empreinte digitales et une vérification auraient suffi aux services de l’immigration pour établir l’identité et la nationalité australienne de cet homme de 45 ans qui ne s’exprimait pas en anglais.
Les services de l’immigration ont d’ores et déjà publiquement présenté leurs excuses à l’intéressé. Le Médiateur, qui recommande le versement par l’État de dédommagements pour ce cas précis, estime que certains agents de l’immigration, semble-t-il, sont encore persuadés qu’il est « de la responsabilité du détenu de s’identifier clairement ».
Depuis l’an dernier, plusieurs cas de personnes de nationalité australienne détenues par erreur par les services de l’immigration, puis par la police, ont défrayé la chronique en Australie.
Les cas de deux jeunes femmes, Cornelia Rau (d’origine allemande et souffrant aussi de troubles psychiques) et Vivian Alvarez, d’origine philippine, avaient particulièrement été mis en lumière.
En fin d’année dernière, Amanda Vanstone, alors ministre de l’immigration australienne, admettait l’existence de
«dysfonctionnements» au sein du système et annonçait une refonte des services de l’immigration et le passage en revue de quelque deux cent dossiers de personnes ayant pu être détenues par erreur.
Depuis fin 2001, le gouvernement australien a mis en place une réponse forte à une vague d’immigration clandestine en provenance, à l’époque, d’Irak et d’Afghanistan.
Cette solution passe notamment par plusieurs centre de rétention sur le sol australien, ainsi que d’autres (en cour de désaffection) sur les îles océaniennes de Nauru et de Manus (Papouasie-Nouvelle-Guinée).
Le médiateur ajoute que lors d'un incident, "Monsieur T" avait été arrêté puis relâché avec un billet de 20 dollars en poche.
Sandi Logan, porte-parole du ministère de l'immigration, déclare que c'est une histoire triste et que
les services de l'immigration avaient maintenant accepté la totalité des recommandations contenues dans le rapport du médiateur. News Pad & ABC NetFil Info, Flash & Radio AustraliaImmigration, Australie
Edition Mars 2006Source :
http://www.radioaustralia.net.au/francais