Salut Célina,
Contrairement à ce qui est dit plus haut, l'agence Polyglot n'est pas une agence d'intérim française. Certes, elle a été créée par une française méritante qui fait partie du Conseil de la Chambre Com. Mais il s'agit d'une entreprise de droit australien qui n'a aucun droit supplémentaire en comparaison aux agences australiennes. C'est même le contraire : cette agence est très surveillée et ne prend aucun risque pour aider d'autres Français, à part mettre des annonces un peu partout - payées par les annonceurs qui ne connaissent rien aux difficultés de l'immigration pour les Français en Australie - pour toujours répondre aux Français qui postulent qu'ils doivent d'abord avoir un visa de travail. Une réponse naturellement qui déçoit 99 % des candidats. Par contre, cette agence dit toujours qu'elle n'a pas le droit d'aider les Français à trouver un sponsor. Là , c'est FAUX. Aucune loi ne le lui interdit. C'est même le contraire : toutes les agences d'intérim savent exactement comment conseiller leurs clients pour que ceux-ci sponsorisent de nouveaux candidats. Du reste, les textes légaux sont mis à jour annuellement et envoyés à toutes les entreprises positionnées sur la couverture du marché du travail.
Le vrai problème est que l'agence Polyglot, comme d'autres, a mis des années à établir son fichier client, et ne veut surtout pas le partager sous prétexte que c'est la seule solution pour aider de nombreux Français qui n'ont pas encore de sponsor. Ce qui se comprend aussi. Pourquoi partager les meilleures informations avec des futurs employés qui ne rapporteront pas à l'agence ? Car si ceux-là sont sponsorisés, l'agence ne peut plus facturer ses services à l'employeur... Une perte ?...
La solution : il y en a toujours beaucoup.
1. La copie de nombreux fichiers entreprises est au Consulat de France. Pourquoi payer la Chambre de Commerce pour des informations qui sont en principe gratuites pour les demandeurs d'emplois ? Encore faudrait-il que le Consulat la donne à tout le monde !
2. La même copie est chez Central Link. Tous les Australiens qui sont demandeurs d'emploi y ont accès. Et je suis sûr que tu as un "accès personnel" à de nombreux Australiens -c'est-à -dire quelques amis- qui peuvent te faire des photocopies...
3. La plupart des entreprises qui sponsorisent des étrangers ne sont pas situées à Sydney. Forcément, puisque beaucoup de monde rêve de travailler à Sydney et que beaucoup d'étrangers acceptent d'effectuer des stages non rémunérés pour le même genre de poste. C'est pour cela que beaucoup de Français s'en vont à Brisbane, Cairns... où le nombre de candidats est divisé par 40 à 65 %... Du reste, certaines entreprises australiennes qui ont obtenu des parts dans la projet des mines Goro en Nouvelle-Calédonie viennent de prendre quelques stagiaires français. Un hasard ?...
4. Autre problème. Il y a beaucoup de Français en Australie qui n'aident jamais les autres Français. Sans doute, ne se souviennent-ils pas de leurs débuts en Australie quand eux aussi ne savaient pas comment ils allaient faire pour s'en sortir correctement. Cela s'appelle l'égoïsme ! Et pour l'instant, j'ai croisé pas mal de ces amnésiques ! En comparaison, les Japonais organisent systématiquement des filières de cooptation entre nationaux depuis Tokyo vers Brisbane ; les Canadiens bilingues ont mis un plan au point pour expliquer toutes les démarches à ceux qui veulent créer leur entreprise en Australie grâce à la sponsorisation d'entreprise à entreprise sans investir des millions ; les Suisses créent leurs propres agences de voyage de A à Z en Australie et demandent aux étudiants Suisses de démarcher les clients à Lausanne ou Genève pour les accompagner comme guides conventionnés.
5. Les institutionnels Français en sont encore à se demander comment ils vont faire pour pouvoir négocier le Working HOL. Visa mutuel pour leurs jeunes ressortissants et vice-versa pour les Australiens en France ! Alors que cela fait déjà deux ans que la France et l'Australie avaient déclaré qu'elles avaient trouvé "un arrangement convenable pour chacun". Que s'est-il passé ? RIEN : Alors que certains pays ont mis moins de 6 mois à le négocier !
Et c'est là la clé ! 30% des étrangers sponsorisés en Australie ont connu leur nouvel employeur sur un des lieux où ils effectuèrent leurs missions grâce au Working HOL Visa.
La note d'optimisme : il y a beaucoup d'entreprises australiennes qui aimeraient bien employer des Français. Parce que leurs cadres nous aiment beaucoup quelquefois. Mais on leur met tellement la trouille avec l'immigration qu'il faut aller les rencontrer pour les rassurer sans arrêt.
Alors Célina, d'autres vont cette fois-ci j'espère te donner des VRAIS TUYAUX. Moi, je continuerai à visiter l'Australie dès que possible, loin de Sydney et des milliers de chômeurs australiens qui viennent y chercher du travail. Si tu savais comme c'est beau près de Bendigo, de Mittagong, de Melbourne, de Pebbly Beach ou de Bowral.... Va au moins t'y promener. Et c'est parfois si peu cher ! D'autant que les gens y sont différents et que tout est possible quand on voyage vraiment vu que beaucoup de backpackers rendent des services à droite à gauche et finissent toujours par se serrer les coudes ! Dès le départ du bus, vers l'aventure...
Sydney est comme une première porte que tout le monde ouvre. Mais rares sont ceux qui décident d'aller voir ce qu'il y a dans les autres pièces. MOI, le premier. J'ai mis plus d'un an et demi avant de réaliser que Sydney n'était pas le centre du monde....
Et comme tu écris exactement ce que j'écrivais à l'époque...
Avant de prendre mes sacs, ma carte, mes lunettes de soleil et de me faire de nouveaux amis un peu partout... Ce fut parfois très dur, je me suis souvent senti seul, j'ai eu des problèmes administratifs, je suis revenu en France à chaque fois sans avoir fait fortune, mais je ne suis jamais revenu à Sydney. J'ai découvert enfin le pays, je me suis amusé... Puis que ma vie a changé....
Bonne chance Célina.
Marc
Dernière édition par marcelie2002 le 27 Avr 2004 11:03, édité 2 fois.
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