Je crois que le problème n'est pas la distance ou la mixité du couple mais plutôt le regard que l'on porte sur l'enfant, à savoir :
Quels choix fait on pour que les enfants se construisent bien.
Quels choix fait on pour ne pas le priver de relations avec l'un ou l'autre parent sous prétexte qu'on ne vit plus ensemble.
Certes, la distance accroît ce phénomène mais il est le même si l'on vit sur le même territoire.
Mes enfants avaient 3 et 4 ans lorsqu'on s'est séparé (père et mère française en France à Paris), A cette époque j'avais la garde et la possibilité quasi immédiate de partir vivre à 8000 km de la France. J'aurai eu une vie plus facile mais je privais les enfants d'une relation hebdomadaire avec leur père. J'y ai renoncé en pensant à la richesse d'une relation que l'on peut avoir avec son père (je n'ai jamais connu le mien)
Cependant quand ils ont eu 16 et 17 ans je n'ai pas hésité à partir quand l'opportunité s'est représentée. Cette fois j'ai suivi mon désir. Affectivement, ça a été difficile à gérer mais je ne regrette car ils étaient en partie construits
Actuellement, ils mènent chacun leur vie. Ma fille vit avec un australien, loin de nous tous. Mon fils vit à 800 Km de chez moi pour ses études. Ils ont des relations différentes mais authentiques avec leur père et moi, et je m'en félicite.
Ces choix étaient peut être plus simples à réaliser pour moi car je bénéficiais du droit de garde. De ce fait, j'ai vraiment bien profité de leur petite enfance. J'ai également pu aussi faire ces choix parce que j'ai eu mes enfants à 33 ans et que j'avais déjà pas mal roulé ma bosse ?
Par ailleurs, sur la question des voyages, il m'est arrivé, en France, à Orly une drole d'affaire. Je partais aux Antilles françaises et j'ai eu du mal à passer car, ne portant pas le même nom qu'eux, les douaniers m'ont demandé l'autorisation de leur père pour sortir de France. Ils n'étaient pas sur mon passeport et la lecture du livret de famille ne leur suffisait pas.... les enfants avaient une carte d'identité et ça a été chaud pour passer la douane.... ils étaient persuadés que je les emmenais en douce.... j'ai passé un temps assez important avec eux dans leur bureau avant qu'ils n'acceptent l'embarquement... et c'était pour un territoire français d'outre mer... Bref, après ça je leur ai fait faire à chacun un passeport.... plus de problèmes après mais
il reste la question de la confiance en l'autre (le père ou la mère) ? Là je suis sèche...