Première Conférence de Presse de l'Equipe de France à Francfort...
«TOUT JOUEUR EN A RÊVÉ.»30 juin 2006
Coupe du Monde 2006 Parce que les Brésiliens sont quintuples champions du monde et parce qu'ils ont livré trois matches historiques contre la France en Coupe du monde, les Brésiliens ne sont pas des adversaires comme les autres. Les Bleus nous disent pourquoi. Interview.LILIAN THURAM :Sur le match à venir : «Quand vous regardez leur effectif et les onze joueurs, c'est formidable. J'espère qu'ils ne sont pas aussi forts collectivement qu'ils le sont individuellement. Ils ont deux Ballons d'Or, Kaka, Adriano, Cafu, un très bon gardien (Dida) et une équipe équilibrée. Dans ces matches-là , ça se joue sur très très peu de choses. J'ai regardé des bribes de match. Cette équipe laisse pas mal de possibilités aux adversaires.» Sur 1998 : «L'image que j'ai, c'est flou, comme si j'étais dans un rêve du début à la fin, du départ du bus à Clairefontaine au coup de sifflet final, jusqu'à à la remise de la coupe. Il y avait tous les amis en tribunes. Je me dis : «Ce n'est pas possible que ce soit vrai». Ça reste quelque chose d'incroyable. L'explosion, elle vient seulement après le troisième but, pas avant. Ça va vite le football. Contre l'Espagne aussi, on ne se dit «là c'est fait» qu'après le but de Zidane.» Sur 1986 : «Quand on me parle de France - Brésil, c'est celui-là , le match qui me vient en tête. Pas celui de 1998. Le penalty de Fernandez était un moment extraordinaire. C'est ce qui reste : la joie à la fin.»
THIERRY HENRY :Sur le match à venir : «On n'est pas là pour rêver. On les a déjà affrontés en Ligue des champions ou en club, ce sont des joueurs hors pair. Avec le Brésil, c'est toujours une affiche. Mais le respect est mutuel, ce sera un match ouvert, je pense.» Sur 1998 : «Je devais rentrer à la mi-temps. Puis en deuxième période, Jacquet m'a dit «tu rentres dans cinq minutes». Et là Desailly se fait expulser. Je lui ai dit après le match : «Là , tu as déconné... ». Du coup, je n'ai pas joué. Je ne vais pas mentir : pendant une fraction de seconde, je suis dit «Merde, tu ne va pas jouer la finale !». Après c'est vite parti. Après tout, j'avais joué six matches et je me suis dit que j'allais soulever cette coupe. C'est un état d'esprit de compétiteur. Après, c'était beau. A quoi pouvais-je servir alors qu'on menait 2-0 ? Alors là . Je n'ai pas demandé pourquoi je devais rentrer. Je suis parti m'échauffer tout de suite.» Sur 1986 : «Quand on me parle de 1986, je me souviens de Maradona, et du quart France - Brésil. J'ai regardé ce match comme tout le monde. Le Brésil avait été extraordinaire. Je me rappelle le but de Careca. Les Français essayaient de sortir et de presser mais l'action était tellement bien menée que Careca a terminé devant Bats tranquillement. Le Brésil avait dominé. Mais nous Français avons retenu la séance des tirs au but et la qualification.»
ERIC ABIDAL :Sur le match à venir : «Les Brésiliens sont toujours là au rendez-vous. Jusqu'au bout, il n'y aura que des chocs. On sait à quoi s'en tenir et ce qu'il faudra faire pour passer. On a un peu parlé de cette éventualité avec les Brésiliens de l'OL, sans faire la compétition avant. Les connaître est un avantage. A nous de faire le match parfait.» Sur 1998 : «J'étais à la maison et ils me faisaient rêver. C'est un peu grâce à eux que je suis là aujourd'hui. A mon tour j'en fais rêver d'autres, et j'espère réaliser la même carrière que ceux de 1998. Ce n'est pas un hasard si les mêmes équipes reviennent toujours.»
WILLIAM GALLAS :Sur le match à venir : «Quand vous réalisez vos objectifs, c'est beau. Tout joueur a rêvé de jouer un match de Coupe du monde contre le Brésil. Ce sont des choses qui resteront gravées dans les têtes de chacun, même s'il faut déjà voir plus loin. Ça va rappeler des choses aux Français. J'espère que ça se terminera comme en 1998. On respecte cette équipe mais c'est du 50-50. Il faudra aller jusqu'au bout sans réfléchir. On n'est pas mal là , mais il reste du chemin à faire. Le Brésil aime jouer au ballon et arrive toujours à trouver ce décalage, dans les pieds ou en profondeur. Il est favori, avec une équipe bien en place et de grands joueurs. Sur 1998 : «J'étais en Guadeloupe ou en stage avec Marseille, je ne sais plus !»
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