Raphaëla Le Gouvello tente l'Australie vers La Réunion en planche à voile.Raphaëla Le Gouvello, véliplanchiste "sereine" à l'assaut de l'Océan Indien.
Australie - France, La RéunionTentative de record en Windsurf.
L'envie de naviguer, la fascination" des grandes traversées océaniques, ont lancé dimanche la véliplanchiste Raphaëla Le Gouvello sur une coque de noix de moins de 8m de long à l'assaut d'un nouveau défi, l'océan Indien, qu'elle compte vaincre en quelque 70 jours.
A près de 46 ans, la volonté de Raphaëla est intacte et c'est "détendue, sereine", qu'elle a quitté
les côtes australiennes au large du port d'Exmouth (Australie-Occidentale) pour une traversée de 6.300 km en solitaire et sans assistance vers l'île de La Réunion.
La véliplanchiste française, qui a déjà franchi en planche à voile l'Atlantique en 2000, la Méditerranée en 2002 et l'océan Pacifique en 2003, inscrira avec l'océan Indien "le mot FIN sur son cycle de traversées océaniques".
Ce voyage de la Bretonne originaire de Pénestin (Morbihan) marque ses trente années de planche à voile. Elle parcourra les 3.400 milles à raison de 7 à 8 heures de navigation par jour entrecoupée par des pauses de récupération. La nuit, elle dormira à l'intérieur de sa planche qui dispose d'un habitacle d'un mètre cube.
Raphaëla ne se cache pas l'ampleur du défi qu'elle s'est fixée en attaquant l'océan Indien sur sa planche longue de 7,80 m et dotée d'une voile de 7,4 mètres carrés : elle s'attend à des conditions "plus difficiles" que lors de ses précédentes traversées.
"Chaque vague, on va la ressentir", avait-elle remarqué en annonçant son projet. Mais elle avait "envie de retrouver les moments de plénitude découverts lors de ses expériences précédentes". "Bien que ces moments soient rares, car le voyage est difficile, le quart d'heure de glisse absolu entre mer et ciel efface parfois toutes les souffrances", avait-elle souligné.
Quelques jours avant son départ de l'Australie, la navigatrice avait avoué avoir peur "de ne pas faire suffisamment attention : si je fais une erreur, ça peut être fatal. Je dois constamment être reliée à mon embarcation. C'est ma vie".
Pendant deux mois et demi, elle sait qu'elle ne dépendra que d'elle même. "Quand on est parti, on ne peut plus faire demi-tour sur le plan marin. Et sur le plan humain, on ne va pas abandonner, avec tout ce monde qui est derrière vous dans le projet". "On ne va pas déclencher la balise de détresse pour un moment de découragement..."
Outre la météo entre l'Australie et la Réunion, fantasque dans cette partie du globe, Raphaëla devra craindre également les navires : "Une fois sur l'eau, on n'est pas grand chose. Personne ne me voit", reconnaît-elle.
Quant à la menace des requins dans les eaux australes, qui pourraient l'inquiéter lorsqu'elle plonge pour vérifier l'état de la coque, elle a trouvé une certaine parade en se dotant d'un "bouclier" émettant une onde électromagnétique, qui les maintient en principe à distance.
Pour s'alimenter, la véliplanchiste a emporté des sachets de plats déshydratés, de la viande séchée et des fruits secs.
Elle a de quoi tenir en autarcie pendant trois mois. Mais Raphaëla, vétérinaire spécialisée en aquaculture, a voulu donner une valeur supplémentaire à son exploit. Elle animera pendant sa traversée un site internet avec un kit pédagogique sur le thème de l'eau et de l'environnement mis au point avec la Lyonnaise des Eaux et Suez.
Défenseur de l'environnement et du développement durable, elle profite également de ses exploits pour plaider la cause de l'écologie. "En tant que navigateur, sur l'eau, je suis un témoin privilégié" dit-elle en affirmant sa "responsabilité de témoigner".
Raphaëla a désormais rendez-vous avec la terre ferme de la Réunion vers la mi-Juin.
Et son site - Australie vers la Réunion en planche à voile - est publié à :
http://www.raphaela-legouvello.comParmi ses partenaires, citons l'association :
http://www.aide-et-action.orgReste à savoir si un tel exploit Australie - La Réunion est vraiment réalisable ?...
Traversée de l'Océan Indien
Australie - La Réunion
Raphaëla Le Gouvello
Windsurf, Avril 2006
source :
http://www.yahoo.fr