salut ,
encore un sujet a debat, vus d,un oeil francophone.....edite par yann, qui semble t,il vient du quebec....bon dimanche !
L’emploi : autant parler anglais couramment pour y trouver un emploi. Les grosses villes offrent de meilleures possibilités que les petites mais la concurrence y est plus vive. Une concurrence asiatique qui bénéficie d’un réseau déjà bien en place. L’Australie n’a pas un marché énorme et donc, le potentiel des entreprises est soit national (et donc anglophone) soit international et donc principalement asiatique. Les Européens qui immigrent en Australie n’apportent pas grand chose sauf s’ils sont Anglais puisque l’attrait pour l’Angleterre reste très fort. Les « working holiday visas » permettent à des jeunes de venir travailler en Australie un maximum de 3 mois sur une année, et cela une fois dans leur vie. Il suffit de demander un visa à l’ambassade australienne de son pays. Ce n’est pas systématique. Le travail au noir étant bien développé (conséquence de l’impôt), le réseautage est donc nécessaire. Néanmoins, le protectionnisme de l’emploi et le syndicalisme comme on le trouve au Québec (qui verrouillent presque toutes les professions) n’a pas trop lieu en Australie et le diplômé/expérimenté d’Europe pourra travailler rapidement dans sa branche sans barrage, pour peu qu’il sache l’anglais et soit compétent (de nombreux témoignages ont été dans ce sens).
Finances : Le salaire moyen pour Sydney tournerait autour de 80000$ par an. Le salaire moyen peut être considéré comme le revenu familial si les deux travaillent. Sauf que paraît-il, le nombre de femmes qui préfèrent rester à la maison pour s’occuper des enfants est important. Plus important qu’au Canada semble-t-il. Le système semble aussi le forcer. Les écoles commencent à 9h et finissent à 3h l’après-midi. Un service de garde peut être payé mais il ne permet pas trop de rentrer tard ou d’arriver très tôt. Une nounou doit être recherchée et payée. Comme les déductions d’impôts pour femme et enfants à charge sont ridicules, le second salaire passe rapidement en frais de gardiennage.
Santé : Le système public est comparable à celui de France sur les conditions d’accès et la qualité des soins. En plus de cela, le système privé prend la relève et réduit les délais d’attente à l’instantané.
Les gens : mentalité anglaise plus qu’américaine. Les Australiens sont froids et réservés (peu de contacts physiques). Les amitiés sont donc difficiles, plus encore quand on parle une langue étrangère. Du fait de la langue, la communauté française est bien développée et se regroupe autour des écoles bilingues qui ne sont pas nombreuses. Les hommes sont bien charpentés, sportifs et bien conservés. Les femmes sont souvent blondes, grandes, sportives et belles quand elles sont jeunes.
L’éducation : une récente étude place l’Australie en troisième position pour les résultats scolaires, derrière le Japon et Singapour. Les méthodes d’enseignement diffèrent de celles de France en ce sens que l’enfant est incité à découvrir les règles plutôt que de les apprendre par cœur et les appliquer. Il n’y a pas non plus de niveau type pour une classe. Chacun apprend à son rythme et celui qui est en avance se verra encouragé alors que celui qui ne suit pas ne sera pas brimé. Les classes peuvent avoir donc des bons comme des mauvais et chacun avancera à son rythme. Ce qui semble donner aux Australiens le goût de la recherche et des capacités accrues à se débrouiller seul en étant pratiques et pragmatiques.
Le climat : un des forts attrait du pays. Soleil, plage, temps méditerranéen à chaud, hiver agréable. Le soleil pose cependant un problème à cause du trou de la coche d’ozone dans l’hémisphère sud. De ce fait, nombreux s’en protègent de chapeaux et d’écrans solaire.
Les impôts : plus élevés qu’en France, comparable à ceux du Canada, inférieurs à ceux du Québec; l’Australie n’est pas les USA mais les services publics et les infrastructures sont enviables; on sait où va l’argent
L’immobilier : en dépit d’une loi qui empêche les investisseurs étrangers d’acheter de l’immobilier à moins de 700000$ (une loi qui soulagerait et protègerait les payeurs de taxes du Québec), le prix de l’immobilier dans les grandes villes est très élevé et constitue la principale source d’endettement des familles. Quand j’ai posé la question, personne n’a vraiment de réponse. Les gens s’endettent sur 30 ans et vivotent pour payer l’hypothèque au plus vite - frais d'hypothèque qui ne se déduisent plus de l'impôt! L’envolée inflationniste des prix vient principalement des nombreux investisseurs asiatiques et des Australiens qui sont allés travailler en Angleterre (puisqu’ils y ont le droit sans visa) et aux État-Unis et sont revenus acheter en Australie pour leur retraite. On parle donc du phénomène des Baby-Boomers qui font exploser les prix des endroits agréables à vivre pour la retraite (comme la Côte D’azur ou la Floride). Sur ce critère, le Québec y réchappe
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Pour conclure :
L’immigration en Australie est plus difficile qu’au Canada en théorie; cela dit, les occidentaux ont beaucoup plus de chances que les Asiatiques, Indiens et les « minorités visibles » (on trouve très peu de personnes de race noire en Australie) en dépit des affirmations contraire. L’adhésion au « white australia » est même en vogue depuis l’attentat de Bali et le problème des réfugiés indonésiens. Contrairement au Canada mené économiquement par les USA, les Australiens sont autonomes sur tous les plans.
Avec un contrat de travail en poche ou un âge inférieur à 35 ans, un diplôme ou une bonne formation, un anglais courant et c’est dans la poche.
Le niveau de vie en Australie est très acceptable sur les critères occidentaux. Les villes sont riches, propres et tranquilles. Néanmoins, le coût de la vie reste élevé (surtout à cause de l’immobilier et des impôts) mais la qualité de vie y est « extraordinaire » (pour qui aime la nature, le soleil et la plage). Cela dit, dans l'ensemble, l'Australie semble être resté comme 10 ans en arrière.
Un inconvénient qui revient souvent : l’Australie est au bout du monde et on ressent très vite cet isolement. Le reste du monde n’existe finalement pas vraiment et la vie de tous les jours tourne essentiellement autour de l’Australie et rien d’autre. Prendre l’avion pour rentrer en France prend 25 heures et 2500$ par billet. Avec 12 heures de décalage horaire et une devise faible comparée à l’Euro, la Livre-Sterling ou le dollar US, autant dire que les vacances coûtent cher de surcroît. Reste l’Asie à une dizaine d’heures en avion ou encore les îles du pacifique qui n’offrent rien de mieux que les plages magnifiques de la côte Nord-Est de l’Australie.
Au fil des différents avis recueillis, si l’Australie n’est pas un paradis, c’en est quand même pas très loin. C’est une destination cependant finale qui se conjugue plus avec retraite qu’expatriation. Contrairement au Canada d’où l’on peut rebondir facilement vers les US ou même l’Europe, l’Australie n’offre pas les mêmes opportunités de rebond.
Faut donc savoir correctement peser le pour et le contre.
Yann