Oui, les Français à l'étranger votent toujours moins que les Français de métropole, c'est vrai. Mais rien de bien nouveau. C'est moins facile logistiquement et beaucoup sont par définition moins engagés / concernés.
Mais ne regarder que le taux d'abstention absolu n'est pas suffisant et cache une autre réalité (extrait du site
www.diplomatie.gouv.fr):
« Le nombre d’inscrits s’est élevé à 822944. Le nombre de votants a été de 331681 (il était de 143689 au premier tour de scrutin en 2002). Le taux de participation s’élève donc à 40,30 %, contre 37,27 % au premier tour de 2002. »
Il y a donc eu un regain d'intérêt pour cette élection, hors de France comme en métropole. Mais pour en revenir à la distribution des votes à laquelle je faisais allusion, quelle est votre analyse du pourquoi?
Quant à ceux qui ne votent pas (tels que Victor), chacun son choix que je respecte. Dans mon cas, je trouve ca plus complexe que s'octroyer un "droit sans obligations". Certaines obligations sont toujours là (ex. en cas de guerre on a le devoir de servir la patrie au prix de sa vie si nécessaire) et il y a beaucoup de choses qu'un président de la république peut faire qui ont un effet tangible sur la vie du Français a l'étranger.
Quelques exemples en vrac:
- Le président représente la France à l'étranger et la politique étrangère de la France peut rendre notre vie facile ou difficile (combien d’Américains à l'étranger en bavent à cause de la politique de Bush...)
- L'impôt sur le citoyen dont on a parlé ailleurs sur ce site
- La manière dont les ambassades fonctionnent et combien il y en a
- La possibilité d'une double nationalité ou pas
- Des politiques d'immigration qui peuvent permettre facilement ou pas Ă un couple binational de rentrer en France
- La gestion de l’économie contribue à la santé des entreprises Françaises pour lesquelles des Français travaillent à l’étranger
- La politique intérieure dermine la qualité de vie des membres proches de notre famille (retraite, droits de succession, santé, etc.)
Et j'en passe. Donc personnellement, j'estime que c'est un droit.
Ozkola