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L'Islande va augmenter ses quotas de pĂŞche Ă la baleine.
10 juin 2005,
L’Islande a repris la chasse à la baleine il y a deux ans sous le couvert de la recherche scientifique. Et depuis août 2003, 62 petits rorquals ont été tués dans les eaux côtières islandaises. Or, ce pays souhaite projet de capture de 100 baleines supplémentaires l'année prochaine.
Ellie d***, responsable d'IFAW - le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) - pour les campagnes maritimes, réclame instamment à l’Islande de mettre un terme à la chasse à la baleine : « Nous sommes fortement opposés à la recommandation de l’Institut de recherche marine et nous appelons le gouvernement islandais à ne pas chasser cette année, pas plus que dans l’avenir. Le Ministère prétend que ses recherches permettront de savoir si les baleines endommagent les réserves de poissons, mais les écosystèmes marins sont beaucoup plus complexes que cela, et il n’existe aucune preuve que l’abattage des baleines affectera les quantités de poissons. De plus, il n’existe aucun marché pour la viande. » En effet, la viande de baleine était en vente dans plusieurs supermarchés et restaurants islandais quelques jours après que le premier cétacé ait été abattu, mais la demande de viande en Islande était si faible que d’énormes stocks sont restés dans les congélateurs.
Une déclaration conjointe des gouvernements anglais, français et allemand a souligné leur « forte opposition » et a appelé l’Islande à abandonné son programme de chasse à la baleine, qui est décrit comme étant d’une « valeur scientifique douteuse ».
Le Japon lance sa campagne "scientifique"
Six navires baleiniers japonais sont partis samedi 21 mai pour une nouvelle campagne de chasse dite "scientifique" dans le Pacifique Nord, qui devrait durer jusqu'au 23 septembre. Objectifs : tuer 260 baleines dont 50 rorquals boréals, une espèce en voie d'extinction, 100 petits rorquals, 50 rorquals de Bryde et 10 cachalots. De plus, cinq petits bateaux de pêche japonais tueront aussi 50 autres rorquals le long des côtes du Nord du Japon. Les autorités japonaises avaient annoncé en février dernier l'ajout des rorquals boréals à leur programme de chasse en affirmant que la population avait augmenté et était passée de 9.000 à 28.000 baleines en 26 ans depuis que le Japon a stoppé la chasse commerciale.
Lors de sa précédente expédition dans le Pacifique Nord, durant l'été 2004, le Japon avait tué 159 baleines et en avril dernier, dans l'Antarctique, 440 rorquals. Officiellement, le Japon a stoppé la chasse commerciale en 1988, dans le cadre d'un moratoire international qui avait pris effet en 1986. Pour autant, ce pays poursuit ces campagnes de chasse sous couvert scientifique depuis 1987, exploitant le flou juridique du moratoire à ce propos. A ce titre, Tokyo affirme qu'il s'agit d'étudier l'écosystème marin, déterminant le type de nourriture consommé par les baleines et leur vitesse de reproduction.
Une mauvaise foi qui suscite la colère de nombreux pays
Cette mascarade est dénoncée par de nombreux pays qui, comme le Japon, sont membres de la Commission Baleinière Internationale (CBI). Ainsi, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, les Etats-Unis, le Royaume-Uni ou la France notamment dénoncent fermement ces campagnes de chasse.
Le chef du gouvernement australien John Howard a fait parvenir un courrier avec des propos très fermes et menaçants au Premier ministre nippon Junichiro Koizumi. En effet, un million et demi de touristes affluent chaque année sur le littoral australien pour assister à la migration des baleines, a souligné John Howard, "la preuve évidente du grand intérêt du public pour le bien-être des baleines".
Et la Nouvelle-Zélande, suivie par l’Australie, les Etats-Unis et le Royaume-Uni vont d'ailleurs engager des poursuites judiciaires devant la Cour internationale de justice, la plus haute instance judiciaire des Nations Unies. "Nous avons de bonnes relations mais il s'agit d'une question sur laquelle nous nous opposons avec le Japon et très fermement. Nous avons de la difficulté à croire que l'abattage de 400 baleines de Minke - et il s'agit de Minke et non de baleines à bosse - soit scientifique !" a affirmé le Premier ministre australien.
Un directeur adjoint à l'Agence nippone des pêches, a assuré que la "position (du Japon) sur la chasse à la baleine à des fins scientifiques ne changera pas simplement parce qu'il y a des pressions étrangères". "La chasse à la baleine fait partie de la culture japonaise", a-t-il ajouté.
Vers la prochaine réunion de la Commission Baleinière Internationale
Le sujet sera au centre des discussions de la prochaine réunion annuelle de la CBI, qui aura lieu du 20 au 24 juin en Corée du Sud. La rencontre sera précédée par plusieurs réunions d'experts commençant dès aujourd'hui. Fin avril, le Consortium de recherche sur les mammifères marins du Pacifique Sud avait estimé que l'intensification de la pêche constituerait "une menace pour la reconstitution des populations de baleines dans le Pacifique Sud". Selon les experts, "le projet japonais est irresponsable et pourrait compromettre l'augmentation des populations et même conduire à la diminution de leurs faibles effectifs".
Christophe Magdelaine
Notre-planete.info
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La Chine maintient sa Protection des Baleines
12 juin 2005 ---
La Chine appelle la communauté internationale à bien protéger les baleines lors de la réunion internationale annuelle consacrée à ce sujet, qui, ouverte le 27 mai dernier à Ulsan, en République de Corée, durera jusqu'au 24 juin prochain. "La Chine est un pays non chasseur de la baleine".
Elle a interdit depuis longtemps toute activité de chasse, y compris la chasse de baleine à des fins commerciales", a dit Meng Xianlin, un responsable du Bureau de gestion de l'import-export des espèces en danger, relevant du ministère chinois des Forêts. "Actuellement, nous appelons la communauté internationale à renforcer la protection des baleines afin d'assurer un développement durable de cette espèce marine", a-t-il dit.
Lors de la réunion, la Commission internationale pour la chasse de la baleine (IWC) votera plusieurs résolutions, y compris celle portant sur une éventuelle augmentation du quota japonais pour la chasse de baleines. Selon les réglements de la IWC, trois quarts des bulltins de vote sont nécessaires pour l'autorisation d'une augmentation de quota.
"Je souhaite que la Chine fera partie du camp qui soit contre la chasse des baleines lors du vote de cette année", a dit Zhang Li, directeur de la Fondation internationale (Chine) pour les bien-êtres des animaux (IFAW). IWC compte aujourd'hui 61 pays membres, dont la Chine, qui interdisent la chasse de baleines à des fins commerciales.
Les réglements de la commission autorisent le Japon et certains autres pays à chasser chaque année un nombre limité de baleines à des fins de recherche scientifique. Mais selon une source de la IFAW, trois pays, dont le Japon, l'Islande et la Norvège, ont passé outre le moratoire mondial sur la chasse de baleines et tué plus de 20 000 baleines. Près de 1 400 autres seront tués à la fin de l'année.
Cependant, Yoshimasa Hayashi, membre de la Chambre des Conseillers, avait affirmé en mai dernier qu'au moins la moitié des membres de la commission seraient ralliés à la demande japonaise de doubler son quota annuel et d'élargir les espèces autorisées à être chassées. Cette remarque a provoqué les critiques de beaucoup de pays, tels que l'Australie, la Grande-Bretagne,, les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande.
Le ministre australien de l'Environnement, M. Ian Campbell a exprimé le mois dernier son intention de rechercher, lors de la réunion d'Ulsan, l'interdiction permanente de la chasse de baleines à des fins commerciales, ainsi que la fin de la chasse japonaise à des fins de recherche scientifique.
"La baleine n'appartient à aucun pays seul et elle une ressource océanique du monde entier. Aucun pays ne peut donc décider seul la chasse de ce mammifère", a souligné Zhang Li.
Xinhua
Chinabroadcast.cn
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Lobbying contre la chasse Ă la baleine : le WWF harponne le Japon
SYDNEY, le 15 juin 2005
À quatre jours du coup d’envoi de la 57ème session de la Commission Baleinière Internationale (CBI) en Corée du Sud, le fonds mondial pour l’environnement (WWF) a repris l’initiative pour s’opposer à la reprise de la chasse à la baleine, désirée par plusieurs pays, sous l’impulsion du Japon.
Susan Lieberman, qui dirige le programme mondial de protection des espèces au WWF, a officiellement demandé au gouvernement japonais d’être « à la hauteur de sa réputation de nation technologiquement et scientifiquement avancée ». Ce pays invoque des raisons « scientifiques » pour justifier sa demande à la CBI de mettre fin au moratoire mis en place en 1986 sur la chasse aux cétacés.
Depuis la mise en place de ce moratoire sur la chasse commerciale à la baleine, le Japon, mais aussi d’autres pays comme la Norvège ou l’Islande, ont déjà fait usage de l’argument scientifique pour passer outre.
Selon le WWF, il ne s’agit là que d’une « couverture » pour des activités en réalité commerciale concernant la viande de baleine, mets très apprécié sur le marché nippon.
« Si le Japon est véritablement sérieux concernant ses motifs scientifiques, alors il devrait utiliser des harpons non mortels pour recueillir ses échantillons de peau pour analyse génétique », suggère la responsable de WWF. « Il est incroyable que le Japon, l’une des nations les plus avancées technologiquement au monde, continue à tuer un nombre estimé à 650 baleines par an en utilisant des techniques qui datent des années 1940 », renchérit-elle.
Quant au Japon, il menace maintenant de se retirer de la CBI, si cette dernière, lors de sa réunion de la semaine prochaine, ne l’autorise pas à reprendre la chasse officiellement commerciale. Le gouvernement a aussi demandé des explications au gouvernement des îles Salomon, dont le Premier ministre Sir Allan Kemakeza, a déclaré la semaine dernière, après avoir rencontré Ian Campbell, ministre australien de l’environnement, que son pays s’abstiendrait au cours du vote des membres de la CBI pour ou contre la reprise.
Tokyo estime aussi que la campagne actuellement menée (y compris dans le Pacifique) par l’Australie, avec l’appui de la Nouvelle-Zélande, mais aussi es États-Unis, du Royaume-Uni ou encore de la France, contre la reprise de la chasse à la baleine, équivaut à « tuer les voix » des petits pays qui, lors de la dernière session de la CBI en juillet 2004 à Sorrente (Italie), avaient voté aux côtés du Japon.
Premières apparitions
Entre-temps, à Niue, les premières baleines à bosse venues de l’Antarctique dans le cadre de leur migration annuelle, ont été aperçues ce week-end au large de l’île principale, rapporte Niue News. En général, ces mammifères restent dans ces eaux chaudes, où elles s’accouplent, avant de repartir en octobre-novembre.
À Niue, comme dans plusieurs pays d’Océanie, l’activité touristique s’est développée ces dernières années autour du « whale-watching » (observation des baleines) et constitue désormais une importante source de devises aux petites économies insulaires.
Par ailleurs, mercredi, Phil Goff, ministre néo-zélandais des affaires étrangères, saluait la signature à Stockholm d’un traité international protégeant l’environnement de l’Antarctique et dont Wellington a présidé aux négociations. « La Nouvelle-Zélande a joué un rôle de premier plan dans la négociation de ce traité international », a clamé M. Goff, qui rappelle que ce traité engagé tout signataire ayant causé un dégât à l’environnement dans cette région à nettoyer et à empêcher toute récidive.
« Cet accord met un terme à douze ans de négociations et c’est une étape vitale pour la protection de l’environnement de l’Antarctique », a-t-il ajouté. Ce traité a été négocié par les quelque 45 pays membres du traité de l’Antarctique (datant de 1959), y compris les pays (dont la France) qui mènent une activité dans cette zone.
P.A.D.
Spc.org.nc