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  Friends of the Earth: reconnaĂ®tre les RĂ©fugiĂ©s Climatiques
Message PubliĂ© : 21 FĂ©v 2007 05:00 
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Friends of the Earth: Pour la reconnaissance des Réfugiés Climatiques.

SYDNEY, 20 février (Flash d'Océanie) – L'organisation non gouvernementale "Amis de la Terre" (Friends of the Earth) a une nouvelle fois appelé en début de semaine à une plus grande reconnaissance de l'existence des "réfugiés climatiques victimes des effets du réchauffement de la planète et de la montée du niveau des océans".

Cette ONG, dans son dernier rapport publié mardi, réclame une véritable "justice du climat", en soulignant notamment que pour les États insulaires, et en particulier en Océanie, les impacts du réchauffement climatiques, et leurs répercussions sur la sécurité alimentaire, l'accès à l'eau potable et la santé en général sont déjà bien réelles.

Partant de ce principe de justice, l'ONG demande notamment la reconnaissance d'un droit d'asile environnemental et que par conséquent, les pays les plus aptes à recueillir ces réfugiés mettent dès maintenant en place des programmes d'aide spécifiques à ces problématiques.

Friends of the Earth demande notamment à l'Australie de prendre des mesures en ce sens, pour les éventuels réfugiés qui viendraient des États insulaires les plus directement menacés par la montée du niveau des océans.

Ces mesures pourraient inclure une aide pour le déplacement des populations menacées, y compris à l'intérieur de leur propre pays.
Selon cette ONG, d'ici 2050, la planète pourrait compter un total de 150 millions de réfugiés climatiques, dont un million proviendraient États insulaires.

Un groupe d'îles papoues en première ligne

Dans la région du Pacifique, les pays les plus concernés, et où les premiers signes de montée des eaux ont été constatés, sont Tuvalu (où aucun des atolls n'est émergé de plus de cinq mètres au-dessus du niveau de la mer), Kiribati, ainsi que certains atolls de Papouasie-Nouvelle-Guinée et de Vanuatu.

En Papouasie-Nouvelle-Guinée, les habitants des îles Carteret, à l'origine établis sur les côtes, ont déjà dû déménager des villages entiers à l'intérieur des terres.

À marée haute, l'élévation de ce groupe de six îles, situées à 120 kilomètres au Nord-Est de Bougainville, ne dépasse pas un mètre au-dessus du niveau de la mer.

Périodiquement, les effets de ces changements climatiques sont amplifiés par les grandes marées de nouvelle lune qui, dans certains de ces petits atolls, envahissent désormais des terres autrefois cultivables, mais depuis régulièrement submergées par l'eau de mer.

Lors du dernier sommet des dirigeants des pays membres du Forum des Îles du Pacifique, fin octobre 2006 à Fidji, le groupe des Petits États insulaires a une nouvelle fois exprimé son inquiétude quant aux conséquences prévisibles du réchauffement climatique et de la montée du niveau des océans.

Anote Tong, Président de Kiribati, en a appelé à l'Australie "et tous les autres pays concernés" à s'engager dans un dialogue avec les petits pays pour pouvoir envisager l'avenir des populations de ces petits, dont certains seraient les premiers submergés en cas de montée du niveau de l'Océan Pacifique et de l'apparition des premiers "réfugiés environnementaux" de la planète.

Rapports précédents : alerte à l'exode

Toujours en octobre dernier, quelques jours auparavant, l'agence nationale australienne de recherche scientifique CSIRO (Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation) a relancé le débat : dans un rapport, Ben Preston, climatologue, n'hésite pas à évoquer un "exode massif" de populations provenant des États insulaires océaniens les plus exposés et en direction des grands pays de la région, dont en premier lieu l'Australie.

"Il est inévitable que plusieurs zones de la région Asie-Pacifique vont probablement être submergées et devenir par conséquent inhabitables. À terme, cela va pousser des individus et des communautés entières à se reloger en d'autres endroits. Quant à savoir combien de personnes seront concernées, où elles se dirigeront et quand cela se produira, cela reste extrêmement difficile à prévoir à l'heure actuelle", a notamment estimé le chercheur.

La CSIRO estime par ailleurs qu'en l'état actuel des choses, les petits pays océaniens ne disposent que de peu d'informations sur le phénomène de changement climatique, et sur les moyens d'y faire face.

Ben Preston estime que dans un premier temps, les pays les plus concernés devraient, a minima, avoir accès aux dernières informations disponibles en matière de données scientifiques et de modèles climatiques actuels.

Selon les dernières données compilées par la CSIRO, dans la grande région Asie-Pacifique, une hausse de la température de l'ordre de deux degrés Celsius aurait un impact "dévastateur" sur des régions de pays comme le Pakistan, l'Inde ou la partie occidentale de la Chine.

Cet impact se traduirait, selon l'organisme de recherche, par des épidémies massives de maladies comme la dengue (fièvre hémorragique transmise par les moustiques), le paludisme, et des phénomènes naturels tels que des inondations et une fréquence plus importantes des cyclones.

Réagissant à ces nouvelles données, des organisations humanitaires et caritatives (comme Oxfam ou World Vision) ont exhorté le gouvernement australien à prendre dès maintenant des mesures prévisionnelles afin de pouvoir, le moment venu, faire face à un éventuel exode en provenance de populations océaniennes.

Ian Campbell, ministre fédéral de l'environnement, a assuré lundi que de telles mesures étaient d'ores et déjà envisagées par son gouvernement
"Nous avons déjà accueilli des réfugiés en Australie, nous avons eu des gens venus du Pacifique depuis longtemps. Mais les impacts majeurs et à long terme du changement climatique prendront encore des décennies à se développer", a-t-il alors déclaré.

"Ayant moi-même passé beaucoup de temps dans le Pacifique en général, en particulier pour des questions liées aux baleines, je ne doute pas que les nations insulaires du Pacifique souhaiteraient nous voir travailler avec elles pour élaborer des mesures d'adaptation. Elles préféreraient de beaucoup rester sur leurs propres îles, et je pense que c'est là que l'accent doit être mis", a-t-il nuancé.

En octobre 2005, un rapport préparé par l’institut des Nations-Unies pour l’environnement et la sécurité humaine (basé à Bonn -Allemagne-) a plaidé pour l’acceptation, au niveau mondial, de la notion de « réfugiés environnementaux », statut qui pourrait, selon ces sources, concerner une cinquantaine de millions d’individus d’ici 2010.

Principales causes de ces déplacements de populations : la montée des eaux, la désertification, les inondations et les cyclones, plus fréquents d’année en année.

Selon la notion de réfugié climatique avancée par ce rapport, les personnes victime de ce genre de catastrophes à grande échelle pourraient bénéficier des mêmes avantages que les réfugiés politiques.

Appels à des plans spéciaux

Au début de l'année, l’opposition travailliste australienne, par la voix de son porte-parole Bob Sercombe, appelait le gouvernement australien à mettre en place un "droit d’asile environnemental" pour les populations des petits États insulaires océaniens, dont les atolls sont directement menacés par la montée du niveau de leur environnement naturel, l’Océan Pacifique.

"C’est le problème le plus significatif auquel les États du Pacifique sont confrontés et pourtant, sur ce point, le gouvernement est absent. Et il n’y a pas que des implications humanitaires, mais aussi sécuritaires pour l’Australie", a alors estimé M. Sercombe, dont le groupe d’opposition considère par ailleurs que les déboires des pays océaniens voisins constituent "un risque grave pour la stabilité et la sécurité régionales".

L’opposition cite notamment la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les îles Marshall, Kiribati, Tuvalu et les États Fédérés de Micronésie comme étant les pays comportant des îles ou des atolls les plus directement menacés par cette montée du niveau des océaniens, présumé dû au réchauffement de la planète.

"Ce phénomène, selon les auteurs de ce rapport, provoque une perte de terrain, de cultures et d’eau douce, ce qui va affecter les conditions de vie dans ces États", a estimé M. Sercombe.

Dans une liste de sept recommandations, l’opposition australienne travailliste demandait alors, en janvier 2006, la création d’une liste de pays insulaires du Pacifique dont les autorités se déclareraient prêtes à accueillir d’éventuels réfugiés environnementaux venus de pays directement touchés par la montée des océans.

Cet engagement prendrait la forme de quotas d’immigration, mais aussi de formation professionnelle pour aider ces personnes à se reconvertir dans un secteur d’activité et ainsi démarrer une nouvelle vie dans leur pays d’accueil, suggère le rapport, qui suggère aussi la mise en place d’un système permettant aussi, avant même une expatriation, d’aider les populations menacées à se reloger sur des terrains plus élevés en d'autres points de leur territoire.

Source : http://newspad-pacific.info


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