Stopper la violence envers les femmes
25 Novembre 2006

Coups volontaires, violences sexuelles, agressions verbales, la liste des violences à l'égard des femmes est malheureusement longue et touche encore aujourd'hui de nombreuses femmes, soit une femme sur trois en moyenne.

C'est ce samedi la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. On en a beaucoup parlé cette semaine en Belgique. Il y a notamment eu un débat au Parlement et une conférence interministérielle consacrés à ces violences. Des violences qui tuent, blessent, humilient les femmes partout dans le monde. Cette campagne est soutenue notamment par l'ONU, qui vise à sensibiliser la population aux mauvais traitements que subissent ces femmes.

C’est un véritable fléau dont on ne connaît même pas l'ampleur. Il y a le silence des victimes mais aussi le silence des Etats qui refusent de signaler leurs statistiques. Par exemple, la Russie qui ne dispose d'aucun chiffre fiable sur les femmes assassinées par leur mari ou compagnon.

En Australie, au Canada, aux Etats Unis ou encore en Afrique, entre 40 et 70 % des femmes assassinées le sont par leur compagnon. En France, tous les trois jours, une femme est tuée par celui qui partageait sa vie. Tous les six jours en Colombie. Au Brésil, une femme est battue toutes les 15 secondes.

Mais il n'y a pas que les coups. Il y a aussi tout un contexte qui mène les femmes à donner la mort. Le mariage forcé est une de ces raisons. Avec l'exemple de l'Afghanistan. Un pays où les immolations à la suite de mariages forcés sont en hausse. Les mariages forcés représentent entre 60 et 80 % des unions.

Il y aussi toutes ces mutilations génitales subies par 130 millions de filles dans le monde. Ou la violence des relations sexuelles imposées. Des millions de femmes dans le monde ne peuvent rien dire: ni oui, ni non. Leur seule parole passe par la bouche de l'homme. Un homme qui trop souvent prononce le mot impunité.

http://www.rtbf.be/info/societe/ARTICLE_054243