Bonjours tout le monde.
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Je pense qu’il est toujours très intéressant d’apprendre l’histoire d’un pays.
L’histoire d’une nation peut nous aider à mieux comprendre ses habitants, leurs coutumes et leurs traditions.
J’espère seulement n’avoir pas trop commis d’erreur tant historiquement que grammaticalement.
Voici donc un résume des événements qui se sont déroulé à Euréka ( Ballarat – Victoria – Australia ) en 1854.
L’affaire EurékaQuarante ans après l’établissement des premiers colons à Port Pihillip en 1836, les riches pâturages de l’ « Australia Felix » existaient au sud de l’état de New South Wales ( Nouvelle Galles du Sud ) pour former la colonie du Victoria. La nouvelle administration coloniale de Melbourne était conduite par un gouverneur et un conseil législatif, dont un tiers était nominé et deux tiers était élus par des hommes ayant un droit limité.
Un an plus tard en 1851, la sérénité de l’autocratie fut secouée quand on découvrit de l’or à de nombreux endroits dans le Victoria, déclenchant soudainement un afflux d’immigrants, d’aventuriers aux esprits démocratiques. En réponse, le gouvernement établit une Commission de l’Or quasi militaire, où les aristocrates et orpailleurs furent assez puissant pour administrer les mines d’or en l’absence des institutions civiques ou d’une représentation démocratique.
image de OZMANEn 1854 à Ballarat, l’or facile à extraire appelé « or de surface » fut épuisé, et la population de quelques 25000 personnes, notamment des immigrants du Royaume Unis, d’Irlande, d’Amérique du Nord, d’Europe et de Chine, commencèrent à fouiller l’ancien lit d’une rivière enfouie appelé « deep leads » à travers le flanc des collines est de Ballarat Flat.
Cela nécessita un lent, coûteux et incertain processus d’exploitation des puits forés à travers des couches d’argile, de très dangereuses poches de graviers et de silices, et finalement avec de la chance, vers l’insaisissable « gutter », à plus de 50 mètres sous la surface, où la précieuse couche de métal était concentré. Cela était tel qu’avec ce procédé de forage, l’entourage des collines furent progressivement dénudé d’arbres afin de fournir le bois nécessaire pour supporter et consolider les puits.
image de www.eureka.imagineering.com.auA ces endroits, les tentes des mineurs et des marchands étaient montées, ces derniers leur fournissaient le matériel, la nourriture, les boissons et les distractions.
image de OZMANimage de OZMANSur un promontoire surplombant Ballarat Flat depuis l’ouest, une colonie plus respectable grandit autour du Camp Gouvernemental, où le commissaire permanent de l’or,
Robert Rede, exerça son autorité absolue sur les puits, une autorité qui fut renforcé par un important contingent de police et appuyé par une garnison militaire.
image de OZMANEn Octobre 1854, le soulèvement d’Euréka a été localisé au commencement de la forêt au nord-est de Ballarat, en direction du sud, à un point proche de la route de Melbourne ( aujourd’hui Euréka St), à environ 2,5km à l’est du camp gouvernemental. Euréka fut prédominé par une importante colonie irlandaise, bien que plusieurs autres nationalités aient été représentées ici aussi.
image de OZMANLe principal moyen de collecter les revenus gouvernementaux sur les mines d’or etait le « permis mineurs » ( Miner’s Licence), qui permettait aux mineurs de travailler uniquement sur une parcelle de 3,6 m² appelée « claim », et sur laquelle une taxe mensuelle de 30 shillings devait être payée, indépendamment de la quantité d’or découvert.
Les termes de ce permis révoltèrent les mineurs sur tout les mines d’or du Victoria, mais nul part plus qu’à Ballarat, où les fortunes dans les mines profondes étaient aussi incertaines. Révoltantes étaient aussi les procédures, souvent insatisfaisantes, des règlements concernant les nombreux litiges entre colons, les inconvénients et indignes « chasses aux permis » ( licence hunts ), l’arbitraire et souvent brutal exercice de l’autorité policière pendant ces chasses aux permis et les bagarres d’ivrognes, et l’atmosphère générale de certains privilèges, patronage et corruption qui imprégnait l’administration des mines d’or.
En Septembre 1854, son gouvernement sous la pression budgétaire, et préoccupé par le nombre peu important de permis valides, le gouverneur,
Sir Charles Hotham a secrètement ordonné une augmentation en fréquence des contrôles de permis jusqu’à deux fois par semaine. Pendant un moment, une violente réponse sembla imminente aux mines d’or de Bendigo, mais elle ne se matérialisa pas.
Au lieu de cela, deux événements se sont produits en Octobre à Ballarat, jusqu’ici, le plus paisible et industrialisé de toutes les mines d’or, ont enflammé la situation ici et même au-delà .
image de www.alphaville.com.auLe premier événement fut l’arrestation injustifiée pendant la chasse aux permis, et la condamnation qui en suivi pour l’agression d’un soldat, d’un infirme arménien ne parlant pas anglais, domestique du prêtre catholique, le
Père Smyth. Le second événement fut l’impopulaire acquittement de l’homme publique propriétaire de l’hôtel Euréka,
James Bentley, qui fut accusé du meurtre d’un mineur, James Scobie. En réaction à cela une foule de mécontent brûla totalement l’hôtel de
Bentley, le commissaire
Rede, se résolu alors de réaffirmer l’autorité gouvernementale et de donner aux mineurs une leçon, en demandant des renforts en troupe.
image de www.johnston-independent.comLe dimanche 22 octobre 1854, une foule estimé à plus de dix mille mineurs se rassembla à Bakery Hill afin de débattre au sujet de leur réclamation, sur la route d’Euréka. Un important sentiment antigouvernemental fut exprimé lors cette réunion, et le Camp Gouvernemental fut fortifié et gardé contre les attaques pendant une semaine après cela, mais aucune violence ne se produisit.
image de www.alphaville.com.auAprès une deuxième réunion de masse, le mercredi 1er novembre 1854, le Ligue de Réforme de Ballarat vit le jour sous la conduite du modéré
J.B Humffray. Tout au long du mois suivant, la Ligue chercha un pour parler avec le commissaire Rede et le gouverneur Hotham, sur les sujets spécifiques concernant Bentley et les hommes ayants essayé de brûler l’hôtel, et sur les questions plus large tel que l’abolition du permis, une représentation démocratique sur les mines d’or, et le démantèlement de la commission sur l’or.
Ces tentatives de conciliation furent un échec. Au lieu de cela, les actions et les déclarations de
Rede et
Hotham tout au long de Novembre semblèrent montrer des éléments plus belligérants contre les mineurs dans le but de précipiter une crise.
La tension commença de nouveau à monter lorsque des renforts militaires, arrivant de Melbourne par la route d’Euréka, le mardi 28 novembre 1854, furent attendus par une foule, et de nombreux chariots renversés. Dans la cohue résultant, de nombreux hommes furent blessés, et il fut dit qu’un jeune bateleur ait été fatalement blessé.
image de www.alphaville.com.auimage de www.eureka.imagineering.com.auA une nouvelle réunion de masse à Bakery Hill, le mercredi 29 novembre 1854, le drapeau bleu de « la croix du sud » flotta pour la première fois au-dessus des intervenants. Les délégués de la Ligue de Réforme rapportèrent leur échec dans l’obtention d’une promesse de la part du gouverneur
Hotham, autres que la promesse d’une commission d’enquête, qui fut peut-être vu comme une tactique afin de gagner du temps.
image de http://users.netconnect.com.au/~ianmac/eureka.htmlAvec la patience des mineurs mis à bout, et l’humeur de modération qui commençait à s’assombrir, la réunion vota en faveur pour brûler les permis et pour une résistance générale face à l’arrestation des mineurs sans permis.
La réponse provocatrice de Rede fut une chasse aux permis dès le jeudi 30 novembre 1854 à Gravel Pits Lead, l’endroit le plus prés du Camp Gouvernemental et jusqu’ici le plus conforme. Huit délinquants furent arrêtés, mais le militaire dû employer la force pour les extraire, eux et leurs ravisseurs, d’une foule importante et hostile.
Après ce raid, les plus belliqueux des mineurs convergèrent à Bakery Hill. En l’absence d’un meneur officiel de la Ligue, la modération fut mise de côté dans une monté de colère, et un chef plus militant,
Peter Lalor, saisit le moment. Les permis furent brûlés, le drapeau rebelle fut à nouveau brandi, et les mineurs jurèrent serment d’allégeance à celui-ci.
Un conseil de guerre fut établi, des capitaines furent nommés, des divisions et brigades furent formées, et les rebelles marchèrent d’une longue colonne vers Euréka. Des poignards furent forgés, des armes à feu, des provisions et des chevaux furent donnés ou réquisitionnés. Les forages commencèrent, et les démonstrations de force furent faites loin de Bakery Hill, qui était sous le regard du Camp Gouvernemental.
La tension était grande à travers la mine d’or, le jeudi soir. Le prêtre catholique, le
Père Smyth, fit deux voyages d’Euréka au Camp Gouvernemental pour tenter une médiation qui fut infructueuse. Néanmoins, la grande attaque sur le Camp Gouvernemental ne fut pas déclenchée.
Le jour suivant, le vendredi 1er décembre 1854,
Rede apprit de ses espions que les rebelles étaient entrain de construire une fortification de défense à Euréka. Sur un emplacement en pente, encadrant la route de Melbourne, une acre ou plus de terre fut fermée par une barricade fragilement construite avec des manches de bois fixés au sol sur leurs extrémités et liés ensembles, le long des chariots retournés sur eux même.
image de www.alphaville.com.auA l’intérieur de cette barricade, les rebelles d’Euréka campèrent, se vouant de se défendre contre toutes autres arrestations ou toutes autres intrusions par les autorités.
image de www.eureka.imagineering.com.auBien qu’il y ait eu beaucoup d’émotion, d’enthousiasme et d’activité, et un certain nombre d’aventureuses excursions dans la barricade par des petits groupes d’hommes, l’organisation globale fut bientôt perdue, la stratégie et la discipline commençaient à manquer. En conséquence, le samedi soir les nombreuses résolutions des rebelles avaient disparu, la tension sur le champ avait diminué, et une confrontation militaire ne semblait plus imminente. Pas plus d’une centaine d’hommes ne restèrent dans la barricade, la plus part repartirent à leurs occupations habituelles, ou se retirèrent dans leurs propre tentes dans l’attente d’un jour de repos pour le lendemain.
Il ne devait pas en être ainsi. A trois heures du matin, le Samedi 3 décembre 1854, une partie des 276 policiers, personnels militaires et de nombreux civils, sous le commandement du capitaine
J.W. Thomas, partirent du camp gouvernemental, contournèrent la route de Black Hill vers le nord-est du Camp Gouvernemental, et s’approchèrent de la barricade d’Euréka à l’aube depuis le nord en direction de l’ouest.
Quel côté ouvrit le feu en premier reste inconnu. Mais ce qui est sûr, c’est que l’engagement qui en suivi fut bref et d’un seul coté. Les hommes de la barricade, pris par surprise, probablement dépassé en nombre et certainement désarmés, furent rapidement défait. Plus tard
Lalor estima que 22 insurgés furent tués immédiatement ou peu après le combat, et que 12 autres furent blessés et survécurent ; mais combien d’autres personnes furent tuées ou blessées aux alentours de la barricade qui peuvent seulement ici être évoquer.
image de www.alphaville.com.auLes victimes du côté gouvernemental étaient de 4 tués et de 12 blessés. Plusieurs des survivants insurgés furent emprisonnés, et les autres purent s’enfuire en désordre. De nombreuses tentes à l’intérieur et autour de la barricade furent brûlées. La loi martiale fut déclarée, et toute résistance armée fut réprimandée.
Cependant, l’ascendance de l’autorité suivant la décisive victoire militaire aux barricades fut de courte durée. Pendant les jours et les semaines qui suivirent, il y eu un soulèvement de l’indignation publique à Melbourne aussi bien qu’à Ballarat contre ce qu’ils ont vu comme une brutale surestimation de la situation essentiellement provoquée par l’action des fonctionnaires de la commission gouvernementale.
Quand 13 des insurgés prisonniers furent condamnés pour trahison, à Melbourne, tôt en 1855, tous furent acquittés aux yeux du grand publique. La commission d’enquête promise dans l’administration des mines d’or fut finalisée, et fut critiqué sur sa conclusion de l’affaire. Dans les mois qui suivirent, de nombreuses demandes de mineurs furent acceptées.
image de www.eureka.imagineering.com.auLe permis des mineurs fut remplacé par une taxe d’exportation sur l’or et un droit d’exploitation qui leur coûtèrent une faible taxe annuelle. Un système de directeurs d’exploitation minière remplaça les commissaires de l’or, et le nombres de policiers fut réduit drastiquement.
Le courant de la réforme fut si rapide qu’en une année, le chef rebelle
Peter Lalor représentait Ballarat au conseil législatif. Après l’établissement de l’assemblé législative en 1856, il fut élu à cette chambre, de laquelle il fut plus tard devenu Orateur.
L’étendue dans laquelle la défaite de la barricade d’Euréka fut l’instrument de changement précipité, et l’étendue de ces changements fut inévitable et imminente dans de nombreux cas, reste un point de contention.
Cependant il n’y a aucun doute que, étant comme la plus connue des seulement deux insurrections armées dans l’histoire de la colonisation européenne en Australie, l’affaire d’Euréka a été répété et re-répété dans la politique nationale avec beaucoup de conscience jusqu’à nos jours.
Euréka a été adopté comme un symbole non seulement par les politiques d’autrefois, mais aussi de nos jours par les groupes de droits radicaux de la classe politique.
L’affaire d’Euréka a été de nombreuses fois personnalisé et mystifié comme le berceau de la démocratie Australienne, comme une révolte d’hommes libres contre la tyrannie impérialiste, des travailleurs contre les classes privilégiées dirigeantes, de l’indépendance des industries libres contre les taxes souvent trop florissantes, comme une expression du républicanisme multiculturel, et encore plus.
Cependant, cette loi ambiguë et survivante, ne fut pas apparente à Ballarat dans les années qui suivirent tout de suite la bataille des barricades. Au contraire, il semble que pour des générations de l’après Euréka, il n’y eu aucune inclination devant les terres officielles de cet événement, et la communauté de Ballarat firent tout pour oublier l’incident. Du côté officiel, ils y avaient peut-être de l’embarras à propos la maladroite fin de toute cette affaire, et l’excessive utilisation de la force.
Il semble que dans la communauté générale il y eu des sentiments mélangés. De nombreux souvenirs antagonistes, montrant l’épisode de la barricade comme le résultat de l’action extrême de quelques fortes têtes d’Irlandais et autres d’origine suspecte. Beaucoup de mineurs, bien qu’ils donnèrent probablement aux insurgés plus de crédit pour les réformes qui en suivirent, furent soulagés de mettre ce turbulent passé derrière eux en attendant avec impatience une nouvelle période de stabilité et de prospérité.
En effet, de nombreux insurgés eux même, avec
Lalor, s’étaient rapidement tourné vers de nouvelles ambitions plus respectables et plus profitables. En conséquence, l’événement fut bientôt effacé de la conscience publique, et le site fut négligé.
Cette négligence fut favorisée du fait que la barricade avait été localisée parmi les tentes et les mines dans une zone, laquelle peu de temps après fut déserté, et où les traces furent peu nombreuses.
Après la défaite rebelle, les matériaux utilisés pour la construction de la barricade furent bientôt récupérés dans d’autres buts, et toutes traces physiques de la barricade disparurent. La terre des environs fut intensément travaillée pendant de nombreuses années, résultat des substantiels changements de la topographie.
En conséquence, quand un emplacement fut finalement décidé pour dresser un monument de l’affaire de 1854, plusieurs incertitudes furent rapportées durant 30 ans sur l’endroit exact où fut ériger la barricade.
image de www.eurekaballarat.comPresque 150 ans plus tard, le problème n’a toujours pas été totalement réglé.
Source : adapté de l’extrait de J.T. Harvey’s , Eureka Rediscovered : In search of the site of the historic stockade, University of Ballarat, 1994. Adaptation de l'anglais par OZMAN d'aprés le site:
www.johnston-independent.com/eureka_affair.htm
Vous pouvez aussi retrouver toutes les informations concernants les diverses manifestation qui auront lieu lors de la célébration de 150éme anniversaire d’Euréka sur le site suivant :
Si cette histoire vous a passionné, vous pouvez également trouvez plus d’information sur l’affaire d’Euréka dans les livres suivant :
Le premier, " La Dame d'Australie" de Bernard Simonay, est un roman français ( uniquement en langue française ) qui retrace le parcours d’une jeune femme à travers l’Australie dans les années 1850 et qui reprend des faits réels qui se sont produits lors de l’affaire d’Euréka.
Le second, "Lucky City" de Weston Bate, est un livre historique australien ( uniquement en langue anglaise ) qui retrace l’histoire de la ville de Ballarat dans les années 1850 avec la grande ruée vers l’or et les événement d’Euréka.
J’espère avoir été assez complet dans mon récit et que vous avez apprécié avec moi ce petit morceau d’histoire australienne.
J’espère très bientôt faire une suite à ce dossier en vous racontant l’histoire que j’ai récemment trouvé à propos du fameux drapeaux de la « croix du sud » d’Euréka.
Merci pour votre attention, et à trés bientôt pour de nouvelles aventures.